20/07/2011

15- Vendredi 17 juillet 2009 Bükkszentkereszt – Tokaj 102 km

Avant de se diriger vers la région des plus grands vins de Hongrie, nous tenions à nager dans les grottes du parc aquatique de Csónakázótó situé au sud de Miskolc. De l’eau à 30° C coule dans des passages naturels faits de cavités surprenantes. Cette eau thermale est reconnue pour ses vertus thérapeutiques depuis le 16e siècle. Malgré la foule, la balade nautique sera mémorable. Le reste du parc, surtout aménagé pour les enfants, ne retiendra pas notre attention.


Au parc aquatique de Csónakázótó

Nous rejoignons la plaine du Tokaj en évitant Miskolc ville industrielle et polluée. Génia souffre d’allergies cutanées liées sans doute au soleil et peut-être aussi aux eaux de la grotte. Elle devra finir l’étape en pantalon. Par distraction, je ferais un détour de 6 km retardant un peu l’arrivée sur Tokaj que nous atteignons au crépuscule.


Dans la plaine du Tokaj

A l’approche du village une rumeur enfle d’abord sourde puis plus précise. Le son d’un gigantesque concert s’élève dans les airs. Dès l’entrée dans les premières rues, une foule essentiellement jeune déambule sur les trottoirs. Le temps d’une soirée, la capitale du plus grand vin de Hongrie, est le théâtre d’un festival rock qui rassemble des milliers de mélomanes venus de toute la Hongrie et des pays limitrophes. Nous comprenons assez vite que trouver un hébergement digne de se nom pour la nuit est vain. Autour du camping et en dehors des sacs de couchage sont déployés à même le sol. Avant d’aller trouver un emplacement en dehors du village, les premières urgences sont : un se laver, deux manger. Nous repérons des toilettes publiques mais il faudra renoncer, pour l’instant, à la première urgence tellement la bière et autres boissons ramènent un nombre impressionnant de fêtards vers ce lieu stratégique. La deuxième urgence se décline en sandwichs et biscuits achetés dans la rue. C’est de nuit que nous ressortons de Tokaj à la recherche d’un espace digne de recevoir notre tente. Provision d’eau faite, nous trouvons, un peu en dehors du village, un terrain acceptable entre deux maisons. L’idée de voir arriver la maréchaussée ou une bande en état d’ébriété débouler vers nous, nous poussera à accomplir la première urgence dans le noir d’autant plus qu’un élico n’arrête pas de tourner au dessus de nos têtes. Cela fera dire à Génia qu’il faut toujours avoir une tente et tout son équipement même si l’on ne compte pas camper. Surtout si c’est moi qui la porte.