13/06/2011

15- Mercredi 15 juin 2011 Cârţişoara – Lac Balea 32 km 1560 m



            Au réveil, le temps s’annonce optimal pour une montée sans chaleur et au sec. Le début commence par un faux plat jusqu’au pied de l’imposant massif ou la route s’élance en de nombreux lacets. Vers 1000 m, de nombreuses mouches semblent nous confondre avec le fameux ruminant. Le noir des sacoches y serait t’il pour quelque chose ? J’ai bien cru que Génia allait redescendre. Pour relativiser, je lui raconte que dans les Dolomites les mouches n’étaient pas derrière nos têtes mais devant nous et que les yeux et la bouche étaient particulièrement sollicités. Il faudra être sorti de la forêt et à l’ombre des nuages s’accrochant au sommet pour ne plus entendre leur bourdonnement.
A mi parcours, se trouve une belle cascade et un affreux hôtel. Repéré sur Internet à Sibiu on s’était jurés de ne pas y dormir quitte à passer la nuit dans les sous bois en cas de défaillance. Mais après une pause casse croûte au pied de la cascade, nous repartons requinqués pour achever le travail sauf… qu’un panneau indique « Lac Balea Inchis » (fermé) bien que l’on nous ai affirmé que le lac est accessible et que le panneau du bas indiquait ouvert. On s’engage malgré tout sur la route.




 Celle-ci est jalonnée de grosses pierres témoignages d’éboulements récents donnant une idée des orages dans le Fagaras. D’autres en équilibre sur les parois m’incitent à une montée plus énergique. Vu d’en haut, la route semble, tel un serpent fou, monter à l’assaut de la montagne.
A cette altitude, des tas de neige apparaissent au bord de la route, véritables réserves d’eau pour les innombrables ruisseaux et alpages qui nous entourent. 


Vers le sommet

A l’arrivée, nous avons l’explication du panneau de la cascade. Le tunnel qui nous permet de passer de l’autre coté de la montagne est fermé !  Sauf… qu’une porte est ouverte pour le passage des piétons et donc à priori des vélos.
Nous resterons ici cette nuit dans un gros chalet sur pilotis pour profiter de ces lieux sereins. Mais peu de monde les trouble à part quelques mordus de ski montant 50 mètres à pied pour quelques secondes de descente sur un névé plongeant dans le lac. Le lac reflète, tel un miroir, les tas de neige et l’ombre des nuages qui passent sur les sommets 100 m au dessus de nous.


Le Lac Balea