08/07/2011

27- Mercredi 29 juillet 2009 Solca – Monastère de Humor 50 km 350 m

Après une montée suivie d’une descente (cela va de soit), nous pénétrons dans la mine de sel désaffectée de Cacica. Un escalier s’enfonce à quatre-vingt mètres de profondeur. Dès l’entrée, une odeur de gasoil nous prend le nez. En effet, pendant toute l’exploitation de la mine, le sel était remonté par des wagonnets tirés par une diesel. Bonsoir les poumons pour les mineurs.

La descente nous conduit à une chapelle creusée à même le sel, à une piscine et pour finir, tout en bas, à une salle de sport encore en activité ou des jeunes jouent au ballon. Une fois remontés, nous serons ahuris en voyant les prix de la location de cette salle. Bien cher payée pour se dépenser dans une atmosphère pas vraiment oxygénée. De quoi être transformé en statue de sel. Statues que nous contemplerons à mi-parcours. Eminescu et même Adam et Eve y sont représentés.


Dans la galerie de la mine

C’est sur un petit col, à coté d’un chantier inachevé envahi d’herbes folles pour la villa d’un nouveau riche sans doute pas assez riche, que nous pique-niquons. Dans la vallée, nous décidons de visiter le monastère de Voroneţ avant celui d’humor plus au nord. Elevé en 1488 par Stefan cel Mare, le roi le plus chéri de Roumanie, ce monastère surnommé la « Chapelle Sixtine de l’Est » pour ses fresques exceptionnelles se caractérise par le fond bleu de ses façades d’où le nom « bleu de Voroneţ ».


Le monastère de Voronet

La plus remarquable de ses fresques est sans aucun doute le « Jugement Dernier » qui recouvre totalement le mur ouest. Probablement la composition la plus impressionnante de Moldavie. A la sortie Génia semblera hypnotisée par les étales d’œufs peints et les divers tissus faits main par les babouchkas de la région.


 Le Jugement Dernier.

A Humor, après notre installation dans une pension dont l’accès se fait pas un chemin tortueux, nous partons à la découverte du monastère situé en plein centre du village. Erigé en 1415, il contraste avec les autres par l’absence de fresques murales en façade.
Nous dînerons avec des bretons venus plusieurs fois dans la région. Ils constatent la dégradation du mode de vie de ses habitants d’une année sur l’autre au profit d’une minorité de nouveaux riches (encore eux !) et nous racontent leur exploits d’automobiliste pour échapper aux nombreuses occasions de cartons qui s’offrent à eux.