24/11/2011

2- Dimanche 03 août 2008 Verdelot – Arcy sur Aube 82 km


Nous décollons vers 10h. Un progrès par rapport à la veille. Nous continuons à remonter notre chère vallée du Petit Morin jusqu’à Boissy le Repos et effleurons Montmirail avec la peur bleue de croiser Christian Clavier sur sa carriole. A force de remonter le Grand Morin nous atteindrons sa source. A Broyes au dessus des vignes, une vue nous montre la plaine de la Champagne sous un ciel composé de nuages aux couleurs variées. Le soir, au camping, nous nous endormons au son berçant d’une petite cascade.

La plaine champenoise


23/11/2011

3- Lundi 4 août 2008 Arcy sur Aube – Mathons 91 km 250 m

              On prendra le ptit déj sous la tente pour cause de pluie insistante. Nous traversons l’agréable région des églises en bois sous quelques gouttes. C’est au pied de l’une d’elle que nous cassons la croûte sur un banc en pierre à Saint Léger.

La lac du Der-Chantecoq
       Nous ferons un détour par le lac du Der-Chantecoq. Un lac artificiel mais malgré tout de toute beauté. En montant à un château d’eau  nous aurons tout loisir d’admirer une vue sur le lac et la campagne  environnante.

 

              Nous passons par les villages de Chavange et d’Outine qui comportent en plus de leur église en bois de nombreuses maisons à colombage. Ces édifices dans la région du Der, qui signifie Chêne, témoignent du passé forestier de cette contrée qui garde encore de sombres forêts aux alentours du lac. Le minuscule camping de Mathons se trouve sur une bute en plein vent mais heureusement entouré de haies.

L'Eglise d'Outine


22/11/2011

4- Mardi 5 août 2008 Mathons – Bulgneville 91 km 450 m

                Nous rejoignons Joinville sur la Marne dans la matinée pour suivre le canal de champagne le long d’une piste cyclable particulièrement belle vers le sud jusqu’à Donjeux.


La canal de Champagne


              Puis par une plaisante vallée nous remontons en douceur pour atteindre Doulaincourt ou nous grignotons sous des bouleaux fatigués par le soleil. Après une des premières grandes montées du séjour nous fondons sur Goncourt pour visiter la maison de jules et Edmond Huot de Goncourt qui donnèrent leur nom au fameux prix. Le soir camping au milieu des lotissements.

21/11/2011

5- Mercredi 6 août 2008 Bulgneville – Saint Nabord 78 km 550 m




              Cette journée nous fera passer aux pays des sources Contrexéville et Vittel. Nous visitons le centre thermal et remplissons nos gourdes d’eau ferrugineuse précieuse pour ensuite traverser un paysage plus accidenté par des petites routes qui manquent de nous perdre dans les bocages. En voulant passer une clôture pour un déjeuner sur l’herbe, je casserais mon retro. Chose regrettable car bien utile pour ne pas semer ma moitié et surveiller l’arrivée d’éventuels chauffards. J’aurais la bonne idée de téléphoner au camping à la ferme difficile à trouver et perdu un peu avant Remiremont.

20/11/2011

6- Jeudi 7 août 2008 Saint Nabord – Gunbach 72 km 800 m

            Crevaison du matin n’arrête pas le pèlerin. Donc nous partons vers 9h pour retrouver la voie verte d’une ancienne voie ferret que j’avais prise vingt ans auparavant pour aller passer un examen de ski à la Bresse. Cette voie suit un vallon encaissé très pittoresque avec de nombreux tunnels.



Gorges sur la piste de Cornimont
  

           A Cornimont nous n’aurons pas d’autre choix que d’emprunter la D486 très encombrée mais plus calme après la Bresse ou nous faisons la pose ravitaillement de l’estomac.
            Après une montée dans la forêt ou des torrents clapotent dans le silence des monts aux rondeurs caractéristiques, nous atteignons le col de la Schlucht (1139 m) en fin d’après-midi en ayant échappé à l’orage qui menaçait. La fin fut plus pénible car raide et encombrée. De là haut, nous entre-apercevons la pleine d’Alsace à l’est au dessus de pentes verdoyantes. A l’ouest les dômes des Vosges.


Cigognes à Munster


            A Munster nous faisons connaissance avec nos premières cigognes dont les nids se multiplient sur les toits des maisons à pan de bois. Les façades fleuries aux teintes variées et aux volets de couleurs enchantent Génia. Le centre de la ville à su garder une authenticité rarement égalée.  
            Le soir nous mangerons alsacien : fla quiche et vin blanc.

19/11/2011

7- Vendredi 8 août 2008 Gunsbach – Freiburg 73 km 100 m

            Pour aller à Colmar, il y a une route secondaire qui nous évite le trafic et nous fait passer par de charmants villages dont Turckheim accessible par une porte fortifiée.
Turckheim

             C’est après avoir traversé des vignes que nous arrivons dans la petite Venise d’Alsace avec ses canaux, ses géraniums sur les balcons et ses maisons de poupées. Deux ans auparavant nous avions déjà profité de cette ville ravissante. Nous ne ferons donc que passer cette fois si.

            Nous passerons en Allemagne par Neuf-Brisach et ses remparts de Vauban.
La traversée de la frontière sera jouissive. En effet nous doublons avec nos vélos une file ininterrompue de voitures et de camions sur plusieurs km. Seul un garde nous engueulera en allemand pour être passé dans le mauvais sens.

Paysage vers Freiburg

            Neuf-Brisach est moins coloré que les villages alsaciens. Nous sentons ici la lourdeur de Vauban dans les édifices. Sur la route de Freiburg, nous nous perdrons un peu dans les vignes doucement vallonnées sur fond de Foret Noire pour éviter la route principale. Ensuite, bien heureuse sera la piste cyclable qui nous guidera jusqu’à Freiburg les 10 derniers km. Nous arriverons au camping de la ville bien caché au pied d’une colline, après avoir tourné en rond sous une pluie battante.

18/11/2011

8- Samedi 9 août 2008 Journée – Freiburg

Cette matinée sera consacrée à la visite du centre ville et de son marché disposé autour de la cathédrale. De ce quartier on ressent un charme provincial et une certaine sérénité d’autant plus que toutes les rues aux alentours sont interdites aux transports motorisés.


La porte de la Souabe



Du haut du clocher de la cathédrale, la vue englobe toute la ville. Les vélos inondent les rues et des grappes stationnent devant les magasins. Nous montons sur la tour-porte de la Souabe pour finir par arpenter les quais pittoresques de la Gewerbekanal.




L’après-midi nous irons parcourir le célèbre éco-quartier Vauban qui se trouve en périphérie de la ville. Ce quartier est une référence mondiale pour ses performances écologiques et pour ses économies d’énergie. Les immeubles de 3 à 4 étages maximum sont dotés de panneaux solaires et de jardins semi-privatifs. L’automobile y est proscrite et tout est conçu pour se déplacer facilement à pied. Nous en profiterons pour nous approvisionner en produits bio.


Les toits solaires de l'écoquartier


17/11/2011

9- Dimanche 10 août 2008 Freiburg – Schonau 48 km 1000 m

                  Nous sortons de la ville en longeant une voie ferrée pour traverser un paysage de plus en plus vallonné qui préfigure la Forêt Noire que nous traverserons non sans peine en ce jour de beau temps. Pour éviter la route principale, qui traverse la plus grande forêt d’Allemagne, je propose un raccourci par une piste indiquée sur la carte Michelin et qui semble assez droite, vers Unter. Mais après ce petit hameau les choses se compliquent car nous avons un vaste choix de pistes toutes un peu près équivalentes. Un montagnard pur jus à la barbe bien fournis nous indique un chemin pourris sur la gauche qui est sensé nous amener au sommet (c’est le but). Après hésitation, nous l’empruntons pour, par la suite, changer plusieurs fois de chemin, au jugé. Le flaire aura fonctionné puisque nous atteignons le carrefour recherché après une longue montée bien raide bordée de fraises des bois. Après deux heures à pousser les vélos : le réconfort.



Vue du raccourci

             Du sommet du Belchen à 1414 m, la vue embrasse à la fois les Vosges et le massif de la Forêt Noire qui moutonne dans un vert sombre avec les Alpes au loin que l’on devine dans une légère brume. La descente assez fraîche nous amène à un camping en bord de route proche d’un resto au menu germano-mex plutôt curieux. 

16/11/2011

10- Lundi 11 août 2008 Schonau – Valdshut 68 km 100 m

                 Après une longue descente jusqu’à Schopfheim nous rejoignons le Rhin par Dossenbach ou ça remonte un peu. Le long du Rhin, nous alternons petites routes, pistes cyclables et chemins grâce au livret bleu allemand fait de petites cartes avec itinéraires cyclables tracés. Ce livret qui décrit un circuit jusqu’à la Mer Noir en suivant le Danube nous amènera jusqu’à Vienne avec seulement une interruption en Autriche.



                  Vers Bad Sackingen aux fresques remarquables sur certaines façades, nous rencontrons un cyclo Allemand, Achem qui nous suivra une bonne partie de la journée.



            La suite de la journée nous la passerons sous deux averses suivies d’une pluie de plus en plus persistante. C’est bien mouillé que nous arrivons au camping de Waldshut ou heureusement une accalmie nous permet de monter la tente au sec. Le soir c’est avec Achem que nous irons nous restaurer.

15/11/2011

11- Mardi 12 août 2008 Valdshut – Schaffhaussen 44 km 100 m

            Après avoir passé une partie de la nuit à colmater les fuites au niveau des coutures de la tente avec les serviettes, nous sortons de notre abri toujours sous la pluie, pas trop nazes malgré tout. Cette pluie qui nous accompagnera jusqu’au soir à travers de beaux villages le long du Rhin comme Tiengen.


Schaffhausen

           Au bout d’une petite cote alors que la pluie redouble, nous nous abritons sous une grange ou résident des chevaux élevés par une femme apparement seul. Elle nous invitera dans un français improvisé à boire le thé.
Nous abdiquerons à Schaffhausen, coté Suisse, pour nous réfugier à l’auberge de jeunesse dans un dortoir pour nous tout seul. Pratique pour sécher nos vêtements de pluie. Achem plus téméraire poussera plus loin mais au prix d’une bonne crève.


Après la pluie

14/11/2011

12- Mercredi 13 août 2008 Schaffhaussen - Wasserburg 93 km

                       
             Le temps semble se rétablir. Nous partons plus tôt pour rattraper notre retard.
Nous traversons Wagenhausen et surtout Stein en Suisse après une succession de pistes et routes désertes. Stein est remarquable pour sa place centrale ou se multiplient les façades peintes entre les colombages. 


Le pont frontalier à Diessenhofen




Stein la place de l'hotel de ville


J’en profite pour acheter de l’huile car les chaînes des vélos ont soif après avoir baignées dans l’humidité pendant deux jours.

Nous suivons ensuite le lac de Constance par la rive suisse, soit disant plus belle, en prenant une piste cyclable encombrée de poussettes et de belles-mères titubantes. Nous sommes au mois d’août et c’est de circonstance comme dirait Jacques brel. Face à la lassitude de Génia, nous optons pour la traversé à Romanshorn qui nous rapprochera du camping de Wasserburg coté nord-est. Dans le bateau, nous tombons sur deux français en tandem. Pose photo à l’arrivé.


Les français en tendem

Le camping est rempli de cyclo-campeurs, la plupart, engagés dans la descente du Danube vers la Mer Noir.


13/11/2011

13- Jeudi 14 août 2008 Wasserburg – Immenstadt 74 km 700 m

Je me lève tôt : 7h (ce qui est tôt pour moi -). Histoire de changer les patins de frein et faire quelques réglages. Pendant la visite de Lindau, Génia me fait la gueule car je l’ai un peu secoué ce matin à un passage à niveau qu’elle avait peur de franchir. Nous avons plus d’un jour de retard sur le timing suite aux intempéries. Je stress quelque peu car le temps menace à nouveau.




Nous attaquons ensuite le superbe itinéraire bavarois appelé Konigssee (la route romantique) par notre livret de pistes. Pour sortir de la vallée du lac, nous suivons une bonne partie une voie ferrée. Ca se corse au niveau gambettes avec la multiplication de petites cotes bien raides. Les quelques routes que l’on croise sont saturées. Je me trompe de route vers Stiefenhofen. Nous descendons prématurément dans la vallée. Nous finissons par la grande route jusqu’au lac d’Immenstadt blottis dans un cadre magnifique. Le camping « très jeune » me fait craindre une nuit agitée.

12/11/2011

14- Vendredi 15 août 2008 Immenstadt – Nesselwang 33 km 300 m

Entrée en Bavière

Cette journée aurait pu faire penser à la Berezina sans un intermède festif et chaleureux. La matinée sera consacrée à regarder tomber une pluie drue dans le café du camping. Nous enchaînons donc dans le même lieu le petit déjeuner suivi d’une sorte de brunch deux heures plus tard. C’est vers midi que nous plions bagage tente plus ou moins sèche. Vers 14h30 à Rottenberg, il y a une fête bavaroise avec hommes grands et forts en costume. Dans le chapiteau, la bière coule à flot et un orchestre joue une musique bien bavaroise. A l’intérieur, nombreuses sont les femmes qui portent une coiffe traditionnelle. Nous nous réjouissons que des traditions puissent encore perdurer à l'abris du folklore touristique. Ici, à part nous, peu de touristes se bousculent.



Fête à Rottenberg

Après quelques photos, nous reprenons la route alors que la température baisse à fur à mesure que nous montons. Bien sur la crevaison arrive à point sous la pluie battante et 10°.  Nous sommes à 1000 m, le paysage devient mélancolique en passant au bord du lac de Rottachsee. A Oy nous prenons la route principale sans camions car c’est jour férié (15août).
A Nesselwang, nous improvisons un hôtel coquet alors que la pluie devient vraiment forte et persistera une bonne partie de la nuit avec la même vigueur. Quelle sensation agréable alors de se sentir au chaud avec un bon repas bavarois alors que dehors la température plafonne à 5°.

11/11/2011

15- Samedi 16 août 2008 Nesselwang – Schwangan 32 km

Nous décidons de prendre la route principale pour éviter des culs de sac.
Beaucoup de bagnoles mais toujours pas de camions en vue. On longe un lac avant d’arriver à Fussen la ville médiévale par excellence, grouillante de touristes.


Fussen: La rue principale

Mais notre arrivée dans ce lieu vaut surtout pour les deux châteaux des environs: Neuschwanstein et de Hohenschwangau fantaisies du roi Louis II de Bavière. Dans le plus pur style de la Belle au Bois Dormant, Neuschwanstein se hérisse sur un éperon boisé sur fond de Tyrol. La visite se déroulera au son d’une voix off enregistrée impersonnelle. La vue sur Neuschwanstein depuis le pont enjambant la cascade est impressionnante malgré les échafaudages qui couvrent une partie des façades.


Neuschwanstein

     C’est à pied que nous montons au deuxième château après une courte sieste alors que les courts sur pattes y montent en voiture. De la haute, la perpective sur les montagnes environnantes avec un lac à leurs pieds et à couper le souffle.    


Vue du Château de Hohenschwangau

         C’est à la frontale qui nous plantons la tente au camping de Schwangan près du lac après avoir croqué une vraie pizza italienne svp ! Cuite au feu de bois.

10/11/2011

16- Dimanche 17 août 2008 Schwangan – Oberammergau 65 km 100 m

Par une route calme nous longeons le lac de Bannwaldsee puis après Halblech nous montons vers une forêt de sapin impressionnante par la taille de ses congénères.


Intérieur de l'église de Wies

              Nous ferons un détour pour visiter l'impressionnante église baroque de Wies ou la aussi la fête du 15 août bas son plein. Les femmes, les enfants et quelques hommes sont tous déguisés en costumes traditionnels. Un orchestre donne un spectacle sous un chapiteau. Nous en profiterons pour goûter une choucroute que nos papilles apprécieront comme rarement.




La suite du parcours se prolonge par une piste agréable mais aventureuse car il y aura deux passages à gué qu’il faudra passer pieds nus. Plus loin, alors que l’on s’attendait à une côte, ce fut une descente. En effet les chevrons sur la carte étaient à l’envers. Bonne surprise qui nous pousse jusqu’à Altenae puis Oberammergau. Cette arrivée anticipée nous donnera le temps de visiter le château Linderhoff.


Château de Linderhoff

La visite guidée de ce palais luxueux mélangeant classicisme et baroque se fera dans un anglais mystérieux que seul l’entraînement de Génia, qui me fera l’interprète, permettra de lever. À la différence des autres châteaux de la région, Linderhof devait être exclusivement un lieu de retraite pour le roi, et non un édifice représentant et évoquant la puissance d’un souverain. Très inspiré du Petit Trianon à Versailles, il s’inscrit dans un site remarquable à fleur de coteaux.
Au retour, dans la longue descente de 14 km, alors que la température a brusquement chutée suite à une averse, le froid pincera longuement mes jambes à l’air faute de pantalon.

09/11/2011

17- Lundi 18 août 2008 Oberammergau – Bad Tolz 64 km

Oberammergau petite ville d’artisans entourée de forêts comporte plusieurs demeures historiques du 18° s. Le village se caractérise par ses peintures murales sur les façades de certaines maisons. La plus remarquable est la représentation du « Petit Chaperon Rouge »  Comme nous sommes prévoyants, nous achèterons quelques babioles artisanales en bois en prévision de cadeaux.


Mère-Grand à de belles dents

Après avoir renoncé à Garmich faute de temps, nous prenons la route principale entre Bad Kohlgrub et Murnau moins encombrée que je craignais. Nous effleurerons le lac de Kochelsee plus au sud ou des jeunes sautent d’un pont malgré des rochers apparents au fond du cours d’eau. Génia commence à saturer. Nous prenons au plus court après s’être désaltérés dans un petit bar.
Le soir au camping le long d’un petit lac, une mise au point sera nécessaire sur l’esprit de la randonner. Génia supportant de plus en plus mal que je lui mette la pression pour rattraper le retard. Il faut dire que l’itinéraire est à flux tendu et que le rattrapage est difficile faute d’accélérer le rythme. De plus, au départ, nous nous étions interdit de prendre les transports.

08/11/2011

18- Mardi 19 août 2008 Bad Tolz – Harras 86 km 500 m

Sous un ciel d’un bleu pur nous traversons Bad Tolz ou j’achète une carte qui remplacera le livret qui se finie ici. A Miesbach nous cassons la croûte sur un banc au centre de la ville. Arrivé à Hundham on rejoint un itinéraire cyclable qui fait tout un détour. Nous couperons pour Bad Feilnbach par une route très bosselée suivie d’une descente très raide jusqu’à la rivière Inn. Après une portion en piste cyclable nous faisons nos courses à Frasdorf ou passe une autoroute.
La descente sur le lac de Chiemsee pour le camping d’Harras sera périlleuse Du camping au bord du lac, la vue sur les montagnes aux alentours est grandiose et nous dînerons attablés au raz de l’eau. Au coucher, un orage à point nommé éclate calmant les ardeurs d’une bande de jeune très embierré.


Le lac de Chiemsee

07/11/2011

19- Mercredi 20 août 2008 Harras – Piding 66 km 300 m

C’est sous une pluie fine que nous levons le camp vers 10h30. Après une courte visite de Bernau avec emplettes en passant, nous longeons les Alpes qui font frontière avec l’Autriche. La route est large et en plus il y a une bande cyclable.
Nous passons par Bergen puis Siegsdorf ou il y a un parc préhistorique. Ici, c’est surtout le paysage avec le Tyrol au loin qui attire notre attention.




Nous évitons la ville de Traunstein sans intérêt par une petite route et gagnons 10 km. Génia se fera mal au genou lorsque sa chaîne sautera pour la troisième fois malgré les réglages. La sale bête ! Après Teisendorf la route pourtant marquée sur la carte comme secondaire est prise de bagnolite aiguë.
A Anger on opte pour une piste en forêt et l’on arrive au camping de Piding vers 17h30. On s’offre un petit apéro. Il faut dire que cela n’arrive pas souvent, sobriété de sportif oblige.

06/11/2011

20- Jeudi 21 août 2008 Piding – Konigssee 34 km 200 m

Cette étape nous amène au cœur du Parc de Konigssee et son lac très allongé qui s’enfonce dans la montagne. C’est par une piste cyclable dans la forêt qui longe le Bad Reichenhall puis une voie ferrée que nous arrivons à Berchtesgaden, ville moche dans le style Albertville, c’est pour dire. Mais ici l’intérêt réside en la visite du fameux Nid d’Aigle.





C’est par une route escarpée et d’une raideur sans pareil que nous montons en bus vers ce repère qu’Hitler avait fait construire sur l’éperon rocheux de Kehlstein. Cadeau du Parti Ouvrier Allemand pour ses 50 ans. Du haut le panorama est impressionnant. De tout coté dominent des sommets. Certains couverts de glaciers. Le brouillard qui enveloppe le bunker sur fond de cris de rapaces donne un aspect fantastique au lieu entouré de précipices.
Au camping nous nous installons au bord d’un torrent à coté d’un groupe de Slovaques et allons manger des poissons fraîchement pêchés. En me couchant, je crois entendre la radio. C’est en fait les Slovaques qui discutent sans interruption.

05/11/2011

21- Vendredi 22 août 2008 Konigssee – Salzburg (Autriche) 33 km

Avant de rentrer en Autriche, nous embarquons pour une petite croisière sur le fameux lac. Nous ne serons pas déçus. Le lac s’enfonce comme un fjord au milieu de cimes rocheuses s’élevant à plus de 2500 m. Nous continuons à pied vers un deuxième lac que nous remontons jusqu’à un chalet qui nous sert des toasts au fromage maison avec une boisson au lait cru inoubliable.




Les lieux me rappellent certaines vallées des Pyrénées. Au retour, des vaches nous coupent le chemin. Ne voulant pas bouger, nous devrons attendre que ces belles terminent de brouter.
Retour au camping pour nous diriger directement à Salzburg en Autriche, la ville de Mozart. L’arrivée dans la ville sera magique. Parcourant une piste cyclable depuis une quinzaine de km, nous passons par la coulée verte du parc d’un château qui nous amène directement au pied de la vielle ville nous évitant les affres de la ville moderne malgré la cité U pas très jojo. Nous descendrons dans un hôtel donnant sur une rue piétonne. Resto au style médiéval.


Ferme sur la route de Salzburg


04/11/2011

22- Samedi 23 août 2008 Journée à Salzburg

Fidèle au guide vert Michelin, Génia me contera les descriptions. Alors qu’elle se perd dans trois arbres, je ferais office de guide pour l’orientation.
La forteresse de Hohensalzburg, ses clochers baroques aux dômes élégants, ses ruelles et passages ont valu à la ville d’être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.




Quatrième ville du pays, elle échappe à l’appellation « ville musée » grâce à ses nombreux étudiants et à ses festivals qui rappellent que la ville donna naissance à l’un des plus prestigieux compositeurs : Mozart. D’ailleurs son portrait est décliné sous toute les formes : en bonbons ou sucettes, guitares, petits cœur, assiettes, verres et j’en passe. Le commerce est florissant. Le tourisme aussi.



La cathédrale Saint Rupert, les églises baroques, les musées expliquent entre autre cet engouement. Du cimetière de Saint Peter nous apercevons le dôme de la cathédral et pas moins qu’une dizaine de clochers.
Nous finirons la journée en montant par le funiculaire à la forteresse pour visiter le musée et ses chambres d’apparat et la maison natale du compositeur.
Nous remarquons d'étonnant poêles de masse très décorés. Ces poêles sont une caractéristique de l'Europe centrale ou ils tenaient une place prépondérante dans les pièces par leurs dimensions très volumineuses.



03/11/2011

23- Dimanche 24 août 2008 Salzburg – Almonster 78 km 550 m

Voici notre véritable première étape en Autriche après une petite pose bien méritée. Les magasins étant fermés ce dimanche matin, nous ferons nos courses à la station service très chère de la sortie de la ville. Nous montons doucement 500m de dénivelé sur une ancienne voie ferrée. La suite ? une descente sur le lac Mondsee d’un bleu à faire pâlire la Merditerranée.




Casse croûte sur un banc les pieds quasiment dans l’eau. Mais il fait un peu plus frisquet que sur la mer dite bleue. On longera le lac jusqu’au-delà d’un gros rocher de plus de 150 m de haut avec un tunnel où s’engouffre la piste cyclable.




Plus loin, un autre lac, Attersee et un col à 830 m avant de redescendre le long d’un torrent et remonter à 12% sur deux km en forêt puis encore une descente. Bref tout cela nous amène après une nouvelle crevaison, à Altmunster avec un camping au bord d’un autre lac tout aussi bleu.

02/11/2011

24- Lundi 25 août 2008 Almonster – Wilhering 84 km 200 m

A Gmunden, j’achète des timbres pour envoyer de jolies cartes comme il se doit et fait réparer la roue libre de mon vélo dont le pignon avait du jeu. Le vélociste qui parle que l’allemand comprend très vite le problème. Nous passons par Wels, ville au centre baroque.


Wels

La carte au 200.000ème s’arrête ici. C’est donc un peu au pif avec la carte générale du pays que j’improvise la suite du parcours. Heureusement, il y a quelques fléchages pour les vélos grâce à l’itinéraire « route de Mozart » mais malgré tout nous ferons quelques détours involontaires avant la descente sur le fleuve bleu.
C’est à ce moment que nous rencontrons un couple avec leur chérubin qui nous accompagnera sur les derniers km jusqu’au Danube que nous atteignons pour la première fois. Ici, il a vraiment une allure de grand fleuve qui avec ses rives boisées prend un aspect sauvage.




A Wilhering, nous inaugurons le premier camping à la ferme très rustique, surtout pour ses latrines et la douche sans porte. Ce camping dans les vergers est tenu par une petite vieille qui fera beaucoup de gestes pour se faire comprendre.

01/11/2011

25- Mardi 26 août 2008 Wilhering – Au 75 km 120 m

Après avoir pris notre ptit-déj au gazhauss voisin, nous visitons l’abbaye baroque de Wilhering dont l’intérieur impressionne par ses ornements rococo.


Wilhering

La suite nous amène sur La piste cyclable du Danube qui suit le fleuve jusqu’à Budapest. Je perds un moment faute de retro ma chérie empêtrée dans les herbes folles du chemin qui remplace la piste durant les derniers mètres. A Linz, à la sortie des courses, un vendeur nous questionne sur notre périple. Nous repartons vers le sud-est pour Saint Florian et son monastère à l’intérieur plus sobre et plus blanc que celui de Wilhering.


Saint Florian

Nous prenons nos sandwichs sur la placette de l’édifice religieux en ratant la visite guidée. Peu importe, c’est Génia qui me fera le guide.
La suite nous amènera dans un lieu beaucoup moins réjouissant, mais Génia tenant absolument à y passer, question de mémoire, nous irons à l’ancien camp de concentration de Mauthausen. Si le village du même nom garde un charme discret Mauthausen au-dessus du hameau révèle, au cours de la visite, toute l’horreur que fut cette entreprise de folie. Ce lieu se développa pour devenir l'un des plus grands camps de travail en Europe occupée. Le plus impressionnant est sans doute l’escalier dit de la mort, taillé dans le rocher par ou passèrent des milliers de prisonniers chargés comme des mules dont beaucoup n’arrivèrent pas en haut. Génia dont son grand-père fut tué par les Allemands y ressentira une vive émotion.
Le soir au camping de Au, nous retrouvons de nombreux congénères mordus de cyclo-camping comme nous.