12/07/2011

23- Samedi 25 juillet 2009 Vişeu de Sus – Borşa 22 km 170 m


La vallée de la Vaser

De bon matin, nous rejoignons la gare pour monter dans le train qui s’enfonce dans le massif sauvage des monts du Maramures. Cette ligne, qui suis la vallée de la Vaser, fut construite en 1930 pour acheminer le bois coupé dans les forêt épaisses du massif. Longue de 42 km, elle nous amène au camps de base des bûcherons toujours au travail mais qui ressortent en été la locomotive à vapeur des dépôts pour le plus grand plaisir des promeneurs. Celle-ci s’ébranle dans un sifflement strident à 8h30 et un fumée épaisse s’échappe des machines. Agrémenté de petites haltes, le trajet dure 4 à 7 heures suivant les incidents qui pimentent la balade. Comme ce retour en arrière pour récupérer des touristes descendus inopinément du train ou l’arrêt imprévu pour refroidir la locomotive. Pique-nique au bord de la Vaser ou descendent des vacanciers en tenue de cow-boy.

Le train des bûcherons

Au retour, entre deux averses, nous repartons sur une route longée sur 22 km par des constructions en peine d’achèvement. Depuis la crise de 2008, il semblerait que beaucoup de roumains ne peuvent plus terminer les travaux. Vers Moisei nous voyons des roms dans un état digne des romans de Victor Hugo.
Arrivés à Borsa, on mesure mieux les effets de la bétonite aigu. Rarement une si petite ville aura eu une telle concentration d’immeubles à faire passer nos HLM de banlieue pour des résidences de quartier chic. Concentration aussi, autour des bars, d’hommes se tenant difficilement debout. A croire que l’un va avec l’autre.  
            Pendant que Génia fait les courses du soir dans le fameux cube bleu, je tiens la conversation à un trio de cyclo polonais, encore ! qui vient de traverser la Bulgarie. En face, nous entrons dans un hôtel exubérant recommandé par le guide du Routard. Fait de bric et de broc, il nous offrira une chambre aux fenêtres pourries et à la robinetterie défectueuse. A croire que le choix était limité.