16/07/2011

19- Mardi 21 juillet 2009 Satu Mare – Negreşti-Oaş 69 km 150 m

Après quelques courses au marché et un passage à la pharmacie pour, espérons-le, régler les problèmes d’allergie de Génia, nous sortons de la ville par la route 194 C. Vu le trafic monstre et les camions qui se succèdent sans interruption, je pensais être sur la route principale de Negreşti-Oaş, la 19. Y avait-il une déviation ? Ne serait-ce que, nous tournons à droite pour rattraper la 19 mais au carrefour nous optons pour la piste en face car cette route qui doit nous conduire vers le nord est quasiment saturée. Zigzaguant sur cette piste pleine de trous, nous arrivons à notre premier village Roumain de Odoreu composée de maisons banales alignées en rang d’oignon. Sur cette route de nombreuses charrettes tirées par des chevaux ramènent le foin fraîchement coupé.


Quelques renseignements à prendre

Après des passages plus agréables, nous sommes obligés de rejoindre, à Oraşul Nou, la route principale. Dans ce couloir à camions étroit, je serais obligé d’appliquer une stratégie d’occupation de l’espace qui deviendra la règle sur ce genre de routes qui sont légions dans ce pays. Le gros culs ne connaissant pas la règle du 1m50 dans le cas du doublement, je prendrais donc mes aises en me plaçant au milieu de la voie de droite les obligeant ainsi à ralentir puis à déboîter couvrant du même coup Génia un peu inquiétée par ma technique. Celle-ci s’avère néanmoins efficace malgré les coups de klaxons insistants de chauffeurs énervés de devoir lever le pied . Le retro trouvant ici toute son utilité.

Emplettes sur la route

C’est le long de cette superbe route que le must du kitch et du mauvais goût s’étale depuis Oraşul Nou jusqu’à Negreşti-Oaş. Des villas de toutes sortes ont poussées comme des champignons. Tuiles en plastique aux tons pétants , Couleurs fluos à hurler des façades, palais néo-classiques prétentieux et j’en passe. Avec un inévitable 4X4 trônant devant l’entrée tel un chien de garde. Il semblerait que la frustration produite par des décennies de communisme suivies par la crise économique provoque un défoulement sans limite chez les nouveaux riches d’un pays ou le capitalisme sauvage est la règle et l’individualisme de mise.




 Atteignant Negreşti-Oaş, tout aussi moche mais dans un autre style, ici la ville porte les stigmates de l’époque Ceausescu, nous arrivons devant un immeuble en béton qui est sensé abriter une pension. On sonne personne, on téléphone pas de réponse. Nous voyant, un homme dans un état d’ébriété certain cherche à nous aider. Dans un mauvais français imbibé, il parle d’une maison dans la ville mais sans êtres capable de nous donner l’adresse. Au supermarché voisin, la caissière appelle le responsable de la pension sur son portable mais celui-ci aura la flemme de se déplacer. Résultat nous irons dans un hôtel impersonnel à trois km dans une forêt.
Il faut reconnaître que pour cette première étape en Roumanie, ma première impression est catastrophique. Génia cherchant plus à temporiser.